Tout là-haut, l'architecte-urbaniste Léo Carrelet a
réuni les chambres de bonne pour se faire un "penthouse",
comme il dit. Bois clair et larges vitres. Un coin de son
"loft" lui sert de bureau. Très peu meublé, l'appartement
évoque plus un transit qu'un foyer patiné au fil du temps. Pourtant,
Léo habite ici depuis plus de 15 ans. A partir du "minimalisme
décoratif", il a inventé son concept antinomique de "l'informalisme
structurel". Il paraît qu'il donne des conférences dans le monde
entier. Pourquoi habite-t-il ici, alors ?
- Il y a, dans ce quartier, des pistes de structuration dont cet immeuble est le paradigme. La moyenne sociale se distingue par son mélange. Les gens se connaissent même si le lien communautaire se distend. Les échanges sont rares mais profond. Au Brazza, on retrouve l'exemple fusionnel du brassage. Peu de gens viennent ici sans obligation. On a un quartier transitoire mais refermé sur lui-même... Une ou deux fois, le propriétaire a emmené Léo dans des cocktails mondains. Le discoureur au langage si précisément vague a été remarqué par plus d'un convive. Aucun ne lui a cependant confié de travail. Parfois, Léo va pérorer sur la vie de quartier avec Marie qui ne comprend pas son vocabulaire. Mais il la distrait. |
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