Poète,
quand je bois tes vers
C'est dans un verre à pied
Avec un verre dans le nez
Je pique du nez dans les vers
Soudain
un pied sort d'un vers
Et quand le vers perd ses pieds
Ses pieds chaussé de vair
Il devient ver de terre
Qui s'entête et persévère
Cherchant un pied où s'appuyer
Pour se verser un verre
Sans en renverser
Il
fait un pied de nez
Au nez de tous les vers
Il est ouvert à tous les verres
Il est tout vert le ver
Il
ne prend pas son pied
Son pied chaussé de vair
A boire les vers du Poète
Il préfère les verres
Quand il y voit au travers
Obscurs sont les vers du Poète
Car les pieds du Poète
Ne sont pas chaussés de verre
Ces
vers me sont sortis du nez
Avec leurs pieds chaussés
Chaussés de leurs obscurités
Le verre m'a échappé
Et c'est la vérité
Moralité
Un vers, ça va, mais deux vers font pairs vers
|