Nous sommes dans un grand
avion. Les murs sont en métal peints en coquille d'oeuf et le sol en blanc. Je suis un scientifique, en blouse blanche, occupé à je ne sais quelle expérience. Soudain, l'alarme retentit : il faut abandonner l'avion. Nous nous précipitons vers la salle d'envol. Le responsable ouvre la porte. L'air s'engouffre avec fracas et turbulence. Le responsable nous fait nous mettre en rang. - Je vais vous distribuer votre combinaison de saut. Vous l'enfilez et vous sautez, un par un et vite. Comme ça, je peux vérifier que chacun a bien mis sa combinaison avant de sauter. C'est bizarre, le responsable a la tête d'un de mes bons copains qui connait tout sur l'aviation. Il va chercher le matériel de survie dans une chaloupe de sauvetage, probablement une de celles qui ont manqué à bord du Titanic. Il me tend une espèce de sac en plastic. En fait, la combinaison se présente d'une manière plutôt futée comme ces sacs qui se replient sur eux-mêmes. Dès que j'y touche, cela
se déplie. La combinaison ressemble à un poncho de
cycliste en un peu plus épais. Au lieu de passer la
tête au travers, cela se termine par un casque
transparent doté d'une visière semi-rigide. Je
l'enfile. Combinaison en plastic par dessus la blouse
blanche. Je ne me sens pas bien dedans : on doit
terriblement transpirer. La voix du pilote, nous parvient
par un haut-parleur. En effet, près de la
porte ouverte, il y a un gros bouton rouge marqué "eject pilot". Lorsqu'on le presse, le
pilote quitte l'avion. Mais une scène tragi-comique
retarde le moment d'appuyer. Je regarde par la porte le
sol qui parait si loin. Je comprends vaguement que le
parachute est aussi plié dans la combinaison et qu'il y
a des capteurs pour déclencher l'ouverture. Je me
rappelle qu'il faut se jeter en écartant le bras et les
jambes, selon l'invention de Léo Valentin au début du
siècle. Je regarde une dernière fois la salle d'envol
avec la chaloupe du Titanic, le responsable qui a une
autre combinaison à la main, les scientifiques et.... |
A2A
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